L’édition 2015 de Chantilly Arts & Elegance accueille pour la première fois une vente aux enchères. Une judicieuse idée qui sera menée par la maison de ventes Bonhams. Sobrement intitulée The Chantilly Sale, la vente verra la dispersion de voitures ayant appartenu à Alain Dominique Perrin (ex-CEO du Groupe Richmont) dont une Mercedes-Benz de Claude François. Retour avec l’intéressé sur sa collection et sa vente.
Il vend la fin de sa collection et pour la première fois aux enchères. Les huit dernières voitures. Commencée dans les années 60, elle a compté jusqu’à 75 voitures vers 1999. Pour Philip Kantor de Bonhams, c’est « l’exemple parfait d’une collection d’une génération faite par nostalgie ».
Alain Dominique Perrin a toujours eu une ligne directrice : « les décapotables des années 50-60 et un critère, « l’esthétique ».Et « [il a] collectionné les voitures comme [il a] collectionné les Dinky-Toys, [il lui] fallait une série et après [il] passait à autre chose ». La collection comptera les lignées des Jaguar, Aston Martin, Facel Vega ou encore des Cadillac Eldorado et bien d’autres.
L’on trouvait également quelques modèles atypiques comme la Jacqueline (Cadillac réalisée pour Jacquie Kennedy) ou des plaisirs d’esthètes telles l’Aston Martin Sporstman (le deuxième et dernier exemplaire) ou la Morgan Aeromax proposées à la vente de Chantilly. Il reconnaît que l’Aston Martin est pour lui « une des plus extraordinaires ».
Quant à la Citroën Traction Cabriolet-Roadster, elle occupe une place un peu particulière. En effet, « [il] l’a toujours connue dans la famille, [il] l’ai rachetée à [son] frère pour 100 francs ! ». L’autre modèle ayant un statut particulier est la Mercedes Benz 450 SEL : pas tant par le modèle instrasèquement que par son propriétaire : Claude François. Alain Dominique Perrin se souvient avoir vécu l’achat de manière indirecte par le chanteur. « Claude était extrêmement pressé. Ils l’avaient en marron et l’a faite repeindre en bleu marine. Je me suis beaucoup déplacé dans la France avec lui. Sur l’autoroute pour aller au Moulin, j’avais une Ferrari 400 et on faisait la course. Il conduisait vite et bien. »
C’est toujours lui que l’on trouve derrière l’exposition Hommage à Ferrari à Jouy-en-Josas en 1987. « [Il a] très bien connu [Enzo Ferrari] car [ils] travaillaient sur la diffusion des produits Ferrari. Un jour [il] lui a dit qu’il voulait l’exposer en tant qu’artiste et il l’a aidé pour l’exposition. » Même si le Commendatore déclinera l’invitation du vernissage pour ne pas quitter Modène.
Mais aujourd’hui, la page semble tournée. « Maintenant, [il est] passé à autre chose : l’Art Contemporain depuis 30 ans et les meubles du 17e siècle en chêne ». C’est ici à la question de la finitude d’une collection qu’il nous renvoie : « en 1998, la collection était finie et [il a] donc commencé à la vendre ». Et ce, sans se retourner sur le passé, « on pense souvent que l’on vend trop tôt. C’est une erreur, il ne faut pas regretter. (…) Il faut transmettre ».
Crédit Photo : courbesmecaniques.fr
Renseignements pendant l’événement : +33 (0) 1 42 61 10 11
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