C’était l’une des bonnes surprises du Mondial de l’Automobile 2008. Loin de certaines stars tapageuses, PGO présentait son premier coupé baptisé Hemera. Un peu comme Morgan – dans un autre registre – se basant sur l’Aero 8 pour en faire le coupé Aeromax, c’est ici la Cévennes qui sert de point de départ. Aussi, délaissant un peu plus les références à la 356, il propose une identité forte dotée d’un traitement plus raffiné que les cabriolets de la gamme. Retour sur cette nouvelle personnalité de « lux », avec Benoit Cohen.
La naissance de l’Hemera est-elle spontanée, récente ou est-ce un projet depuis longtemps dans les cartons ?
L’idée d’avoir un véhicule fermé chez PGO trotte dans les têtes depuis un petit moment déjà, mais le projet Hemera proprement dit a été lancé en début d’année, sous l’impulsion de notre nouveau directeur technique Guy Meniscus.
Les premières esquisses en terme de style datent de la fin du mois de Février, donc le projet à été mené à un rythme assez soutenu. La voiture a été entièrement réalisée en CAO afin de réduire les temps de conception.
Dès le départ une volonté de donner une identité propre au coupé, de s’affranchir des cabriolets ?
L’objectif d’Hemera est d’élargir la gamme et d’élargir la clientèle de PGO sans concurrencer les models actuels. Il fallait donc lui donner une identité propre et affirmer le Style PGO qui se veut constructeur de véhicules d’exception, décalés. Elle est dynamique, fluide, avec des surfaces lisses et des galbes généreux tout en restant « accessible » à 33 333 euros.
La base de la Cévennes a-t-elle joué une contrainte dans la ligne de la voiture, dans cette même identité ?
Oui obligatoirement car nous concevons un nombre important de pièces. L’habitacle assez étroit et le pare-brise très vertical étaient des éléments assez contraignants en terme de volume. Il fallait aussi réussir à donner une unité entre l’avant du véhicule et l’arrière qui a une forte personnalité.
Des éléments, des références ont-ils guidé la ligne, l’esprit de la voiture (certains y voient un esprit neo-retro, d’autres une évocation de l’A106) ?
Il n’y a pas un véhicule en particulier qui a guidé le style du projet, on compare Hemera à de nombreuses voitures souvent très différentes donc je pense que l’on peut dire qu’elle a une identité qui lui est propre. Il est évident que nous souhaitions garder l’esprit néo-rétro qui est déjà très marqué sur les autres models de la marque, mais nous souhaitions aussi donner quelques touches de modernité.
Beaucoup d’évolutions au cours du projet ?
Oui et non, l’esprit des premiers dessins est toujours présent sur le produit final, mais le style s’est affiné au cours du projet. Le projet étant assez court – 7 mois – il n’y avait pas vraiment la place pour remettre en question le style à chaque étape de la conception. Par contre nous avons développé plusieurs axes de recherches très différents avant de choisir le design final.
Hemera est une divinité qui évoque la lumière, est-ce l’un des éléments importants de la voiture ?
Oui sur Hemera nous avons voulu travailler autour de la lumière afin de rendre l’intérieur qui a des dimensions assez restreintes le plus agréable possible. La lunette arrière qui revient sur le toit est un élément important de l’identité de la voiture, ainsi que l’éclairage indirect dans l’habitacle.
L’intérieur – plus « raffiné » que sur les cabriolets – joue-t-il aussi sur la lumière avec l’éclairage du toit ?
L’ensemble de l’intérieur a été retravaillé afin d’améliorer la qualité perçue de l’habitacle. Les finitions « spéciales » d’intérieurs, notamment au niveau de la sellerie seront aussi disponibles sur les cabriolets en option. L’éclairage intérieur a été travaillé comme je l’ai dit précédemment afin de donner une ambiance intimiste.
Propos recueillis par Thomas V. et crédit photo PGO
Renseignements : Brochure Hemera sur le site PGO / PGO
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